CVE développe un projet agrivoltaïque qui réinvente l’élevage porcin
Découvrez le témoignage de Jean-Marc Fabaron, éleveur porcin en Haute-Garonne, qui a choisi CVE pour développer son projet agrivoltaïque sur son exploitation. Il confirme dans cette interview menée par la France Agricole que l’agrivoltaïsme permet d’améliorer le bien-être animal tout en maintenant la mécanisation agricole.
Plongez dans les détails de ce projet innovant, où l’ombre des panneaux photovoltaïques devient un refuge pour les porcs et ouvre de nouvelles perspectives pour l’avenir d’une agriculture plus durable.
Un double objectif pour ce projet agrivoltaïque
Éleveur en Haute-Garonne, Jean-Marc Fabaron a choisi CVE pour imaginer son projet agrivoltaïque en production porcine en plein air.
Pour ce projet, l’objectif était triple :
- Améliorer le bien-être animal en apportant de l’ombrage au troupeau qui a tendance à s’entasser dans les bâtiments lors des fortes chaleurs
- Maintenir la mécanisation sur les parcelles sans que la structure agrivoltaïque constitue un inconvénient
- Améliorer les conditions de travail en apportant des équipements agricoles adaptés à l’exploitation
Une structure agrivoltaïque dimensionnée sur mesure
Chaque structure agrivoltaïque développée par CVE fait l’objet d’une étude préalable afin de s’assurer que le dimensionnement du projet sera adapté à l’exploitation et aux besoins de l’agriculteur.
Dans un premier temps, et avant d’imaginer la future structure agrivoltaïque, nous identifions :
- Le type d’élevage ou d’espèces végétales cultivées
- Les parcelles cultivées, concernées par le projet
- Les zones d’équipements spécifiques à conserver intactes : équipements pour les animaux, bâtiments, zones de stockages…
- Les espaces à maintenir libre et les itinéraires techniques de l’exploitant
Dans le cas de M. Fabaron, les installations solaires sont adaptées spécifiquement pour un élevage porcin. En effet, notre offre agrivoltaïque propose des panneaux avec un point bas de structure à 1m50 du sol pour faciliter le passage des animaux et prévenir toutes blessures.
Clément Heirwegh, Responsable agrivoltaïsme, précise que pour ce projet l’ambition est double « D’abord, permettre aux animaux de profiter de l’ombre des panneaux quand ils sont dehors. Ensuite, conserver la possibilité d’implanter des prairies fourragères en préservant le système de rotation pratiqué par M. Fabaron. »
Nous avons donc défini des inter-rangées entre chaque allée de panneaux solaire de 12 mètres, adaptées au passage des engins de M. Fabaron sur les parcours. L’agriculteur pourra ainsi facilement maintenir sa mécanisation entre les modules photovoltaïques en passant avec son tracteur et son semoir et donc poursuivre son activité agricole telle qu’il la pratique actuellement.
Pour ce projet, imaginé en étroite collaboration avec l’éleveur, le défi majeur reste de ne pas impacter la production, mais bien d’améliorer et de faciliter le travail de M. Fabaron au quotidien.
« De nouvelles clôtures bio sécurisées doivent être déployées. D’une qualité supérieure à celles actuellement installées, cet équipement devrait réduire la charge de travail induite par les fréquents dommages causés par les sangliers » ajoute Clément Heirwegh.
Un projet agrivoltaïque qui améliore significativement le bien-être animal et valorise l’exploitation
M. Fabaron a lui-même perçu très rapidement l’intérêt que les panneaux photovoltaïques pourrait présenter pour ses porcs en palliant notamment au manque d’ombrage sur sa parcelle. En période estivale, lors des fortes chaleurs, les cochons ont tendance à s’entasser dans les bâtiments – un type de comportement qui induit des problèmes de santé à ces animaux. Grâce à l’ombrage apporté par les panneaux solaires, les porcs pourront continuer à évoluer en plein air durant l’été malgré des températures importantes.
C’est Florence, la fille de 27 ans de Jean-Marc Fabaron, qui reprendra bientôt l’exploitation. Sensible au bien-être animal et aux enjeux écologiques, la jeune femme a immédiatement été séduite par le projet initié par son père. M. Fabaron ajoute en fin d’interview : « C’est aussi un moyen de pérenniser l’exploitation. Pour ma part, ça m’incite à évoluer pour transmettre un outil de travail viable. »
Le décret agrivoltaïque : un grand pas pour l’encadrement et le développement de l’agrivoltaïsme en France
Le décret n° 2024-318 du 8 avril 2024 relatif au développement de l’agrivoltaïsme apporte de nouvelles dispositions visant à encadrer et promouvoir l’installation de systèmes photovoltaïques sur des terrains agricoles, naturels ou forestiers, tout en préservant la vocation agricole des terrains et en soutenant la souveraineté alimentaire.
Ce cadre réglementaire va permettre aux projets agrivoltaïques, comme celui de M. Fabaron, de se développer en France et ainsi de contribuer au bien-être animal, à la valorisation et à la transmission des terres agricoles, mais également à la transition énergétique.